Les Sargasses
QUESTIONS / Réponses
A- Les algues
1. D’où proviennent les algues sargasses qui s’échouent sur nos plages ?
2. Les zones d’échouage ?
3. Les conséquences de ces échouages
Face à cette situation, les collectivités territoriales ont réclamé en 2015 la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle à l’instar de ce qui se fait en métropole mais la Ministre de l’Outre-mer, en poste à cette époque, madame George Pau-Langevin leur a indiqué que « les conditions n’étaient pas réunies ».
Une proposition de Loi tendant à prévenir et à lutter contre la prolifération des algues sargasses et autres végétaux marins nuisibles a été déposée au Sénat le 13 avril 2018 par le Sénateur Monsieur Dominique THÉOPHILE :« Cette proposition de loi a pour but de sortir d’une forme de « prise en étau » des collectivités concernées entre, d’une part, le refus clairement exprimé par le pouvoir exécutif de reconnaître à l’invasion des algues sargasses l’état de catastrophe naturelle et, d’autre part, l’absence de toute règle claire permettant d’identifier la ou les autorités responsables de la lutte contre ce que chacun s’accorde pourtant à reconnaître commun un fléau. »
Les municipalités locales tentent à leur niveau de lutter sans succès contre ce phénomène devenu récurrent auxquels s’ajoutent le problème de la gestion et du poids financier lié au ramassage quotidien et au stockage de ces algues, à leur devenir et à leur valorisation.
En outre, le ramassage quotidien de ces algues sans moyens appropriés a pour conséquence de raboter les plages sur lesquelles elles se déversent créant une érosion artificielle des sols et une dégradation du paysage venant aggraver une situation déjà difficile.
Dans le cadre du plan d’actions gouvernemental, des travaux de recherche visant à identifier l’origine et les causes de ce phénomène vont être mis en place sous l’égide du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie qui mobilisera les organismes compétents.
L’Etat a lancé le 03 octobre 2018 un plan de lutte contre les sargasses afin de déterminer l’organisation générale des moyens à engager et des actions à mener dans les zones affectées : Plan de lutte contre les sargasses.
L’agence nationale de la recherche (ANR) a coordonné un appel à projets associant l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), les collectivités territoriales concernées (Guadeloupe, Martinique, Guyane) et d’autres pays limitrophes (Brésil, Mexique…).
Ce programme de recherche comporte notamment quatre volets :
- recherche des causes de la prolifération ;
- valorisation des algues ;
- prévision des échouages ;
- développement de matériel de collecte et traitement.
B- Questions sanitaires
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- Quitter les zones de bord de mer où les algues se sont accumulées ;
- Eviter de manipuler les algues en décomposition ;
- Eviter la baignade et le contact avec les masses d’algues flottantes ;
- Pour les personnes sensibles (femmes enceintes, enfants en bas âge, personnes âgées, insuffisants respiratoires, asthmatiques, etc.), s’éloigner des zones où l’odeur d’H2S est perceptible ;
- Consulter un médecin en cas de symptômes irritatifs.
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C- Mesures prises par les autorités
- Les mesures d’exposition de la population,
- La surveillance sanitaire,
- La communication : à destination du grand public et des professionnels de santé
- La Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) assure une permanence téléphonique et se déplace sur les sites concernés pour expliquer les méthodes de ramassage les plus efficaces à la fois pour permettre un traitement optimum des algues devenues déchets et pour préserver la faune et la flore ainsi que la plage.
- La Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) apporte son expertise aux agriculteurs qui souhaitent utiliser les algues comme engrais et qui peuvent ainsi débarrasser les communes d’une partie des stocks ramassés.